Lovely Hameron
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Lovely Hameron

Forum francophone consacré au couple House/Cameron, de la série TV Dr.House MD
 
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 Ultima - Partie 1

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MessageSujet: Ultima - Partie 1   Ultima - Partie 1 Icon_minitimeLun 1 Sep - 0:31

[Prologue : Holy / Weapon]


Il faisait noir. Une forme se trouvait recroquevillée contre un mur, dans une rue sombre. Elle semblait effrayée. Tout avait l’air calme… Pourtant, sa respiration était saccadée.

# Ils arrivent ! #

Une escadrille approchait, elle le savait. Elle l’entendait déjà.

# Je… ne veux pas… #

« Tu es prête ? » demanda une voix.

# Non ! #

« Oui… »

Elle se leva, restant dans l’ombre. Elle monta les marches de l’escalier de service d’un immeuble. Arrivée sur le toit, elle regarda le ciel. Elle tremblait d’effroi.

« Non… » souffla-t-elle.

« Il faut bien que quelqu’un le fasse. » répondit froidement la personne derrière elle.

Ils étaient bien plus proches maintenant. On voyait les phares des avions. L’obscure clarté des nuages se reflétait dans ses yeux.

« Il est temps. »

« Je ne peux pas. Je ne veux pas. »

« Sais-tu ce qu’il adviendra de toi si tu ne le fais pas ? »

« Oui… »

« Alors fait feu. »

Elle ne pouvait plus contrôler son corps. De son dos et de ses bras sortit le métal d’une arme. Elle sentit ses mains se crisper, ses doigts craquer. Son pull était déchiré, il y avait du sang partout. Elle ferma les yeux. La machine prenait possession d’elle. Elle sentit qu’autour d’elle la lumière diminuait. Elle avait l’impression de connaître cette sensation, aussi étrange soit-elle.

Il y eut une explosion, une forte lumière. Elle ouvrit les yeux. Trois avions étaient tombés. Des larmes coulèrent sur ses joues, des larmes de tristesse, de douleur, de rage, de colère. Alors que, dans la nuit noire, les derniers avions éclataient en pièces et qu’ils disparaissaient dans une intense et étrange lumière, elle hurla.

« Nooooooon !!! »

L’arme avait disparu, l’homme aussi. Elle eut l’étrange pressentiment qu’il ne resterait aucun débris de l’escadrille. Elle tomba à terre, épuisée. Après quelques minutes, elle se leva, descendit les escaliers et marcha vers le centre ville. Quelques secondes plus tard, elle avait disparu…
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MessageSujet: Re: Ultima - Partie 1   Ultima - Partie 1 Icon_minitimeLun 1 Sep - 0:32

[Chapitre Premier : Obscure / Mind]


A l’instant où dix heures et demie sonnaient, House garait sa moto sur le parking de l’hôpital, mais malgré tout, et en dépit des apparences, celui-ci avait une bonne excuse pour justifier de ce nouveau « contretemps ». En effet, un malheureux rendez-vous avec un garagiste de la ville l’avait obligé à emmener sa moto en réparation, ce matin même, alors que cela faisait trois jours, déjà, qu’il était contraint de prendre le bus, et à arriver à l’heure. Evidemment, il avait sauté sur l’occasion, avait malencontreusement oublié de prévenir Cuddy – enfin, c’est ce qu’il comptait prétendre dès qu’il arriverait dans le hall, car il était presque sûr qu’elle viendrait le « harceler », encore une fois – et savait parfaitement, qu’à nouveau, cela l’agacerait au plus haut point, comme à peu près tout ce qu’il entreprenait ces derniers temps.

Alors qu’il commençait à faire quelques pas, s’appuyant sur sa canne, il entendit subitement le claquement de talons frappant le macadam. Une personne pressée, assurément, puisque celle-ci courait. Il avait l’impression de connaitre précisément cette sonorité ; du moins, il l’avait entendue quelque part, auparavant, le tout étant de savoir quand ? Il ferma les yeux, inspira profondément. Le rythme de marche, les ondes sonores provoquées par le métal heurtant le sol, cela lui rappelait bien quelqu’un, mais qui ? Un long frisson parcourut son échine et il dut relâcher brutalement son souffle. Il était aussi quelque peu frustré de ne pas se souvenir, c’est pourquoi il se retourna soudainement pour voir de qui il s‘agissait.

« Cameron ? » s’écria House, les yeux exorbités.

C’était la dernière personne qu’il s’attendait à voir, peut-être parce qu’il était si rare qu’elle arrive aussi tard... Elle s’était arrêtée, essoufflée, toussant parce que le froid s’acharnait à la rendre malade. Ses mains appuyées sur ses genoux, elle semblait avoir du mal à tenir debout, c’est en tout cas ce que constata House. Son visage était crispé et ses bras tremblaient violemment, et elle n’avait pas vu l’homme, à une quinzaine de mètres d’elle. Le diagnosticien fit quelques pas vers elle, veillant à faire un minimum de bruit, en particulier avec sa canne. Elle risquait un arrêt cardiaque en le remarquant ? Tant pis, elle n’aurait que ce qu’elle méritait, si seulement elle pouvait y être assez sensible pour se tuer, pensa House.

Tandis qu’elle se relevait lentement, il en profita pour l’observer : elle portait un long manteau noir et avait des gants, en cuir, de la même couleur, soulignant la finesse de ses doigts. Ses longs cheveux blonds étaient attachés en une tresse dont l’aspect avait été modifié par sa course effrénée. Elle avait les yeux fermés, les sourcils froncés. Quand elle fut parfaitement debout, elle eut un mouvement de recul et tituba pendant quelques instants. Enfin, ses paupières s’ouvrirent…

# Et merde ! #

Cameron soupira. Elle était furieuse, furieuse contre elle-même de ne pas avoir remarqué House, mais aussi par le fait qu’il lui tombe dessus, à peine arrivée.

« Encore en retard, Cameron. Ça va devenir une habitude si vous continuez comme ça ! »

« Je ne serais pas la première personne à qui une telle chose arrivera. » répliqua sèchement la jeune femme.

Elle n’avait pas envie de se laisser faire, en particulier ce matin. Ne pas pouvoir venir en voiture l’avait déjà irritée au plus haut point, elle n’allait pas non plus se laisser marcher sur les pieds. Quand à House, il ne s’attendait pas à une telle réaction de sa part, pensant qu’elle allait simplement s’expliquer, sans pour autant lui fournir de détails, comme elle l’avait déjà fait l’avant-veille et la semaine passée. Personne ne savait ce qu’elle avait. Cuddy lui avait demandé, mais l’immunologiste n’avait su que lui répondre. « Ça doit être grave pour qu’elle nous mente ainsi. N’y a-t-il personne qui sache quelque chose ? » avait questionné la directrice, au hasard d’une discussion avec le diagnosticien. Quoi qu’il en soit, House restait imperturbable. Il dévisagea la jeune femme, sans toutefois répliquer ; il voulait savoir comment elle réagirait.

« Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai un truc sur le visage ? s’écria Cameron, toujours plus énervée.

House vit que son manège opérait maintenant pleinement. Elle était prête à mordre, à bondir.

# Mais quelle mouche l’a piquée ? # se dit-il, intrigué.

Il la trouvait décidément bizarre ce matin. Elle était complètement différente des autres jours. Avant-hier, elle semblait inquiète, perdue dans ses pensées, cela l’avait d’ailleurs rendue maladroite plus d’une fois. Il avait fini par l’envoyer dans le bureau de Cuddy, agacé par son attitude. Aujourd’hui, ses réactions étaient en totale opposition, et il n’y avait aucun point d’anxiété dans ses paroles ; elle semblait plus posée, bien plus sûre d’elle que d’ordinaire, mais tellement étrangère à elle-même.

« Non, mais si vous restez aussi irascible, ça risque d’arriver. » fit-il en soutenant son regard.

A son grand étonnement, elle évita son regard et commença à marcher rapidement vers l’hôpital. House ne prit pas la peine de la suivre, il se contenta simplement de lui lancer une autre remarque.

« Eh, si vous avez quelque chose à vous reprocher, ça n’est pas la peine de passer vos nerfs sur moi, encore moins si c’est parce que vous avez couché avec le premier venu et que c’est à cause de ce dernier que vous êtes en retard. »

Elle s’arrêta et resta silencieuse pendant quelques secondes, laps de temps qu’House mit à profit pour la rattraper.

« Vous m’emmerdez, House, et vous vous trompez sur toute la ligne. » déclara avec véhémence la jeune femme, en repartant d’un pas alerte.

Ils entrèrent dans le bâtiment et Cameron alla appeler l’ascenseur.

« Cameron ! » l’interpella le diagnosticien.

Elle fit volte-face et fusilla House du regard. Elle n’était pas dans son état normal – c’est en tout cas ce qu’il pensa en observant les traits crispés de son visage. Elle haussa les épaules avant de s’écrier :

« Vous pouvez dire ce que vous voulez, de toute façon j’en ai plus qu’assez ! »

Tous les regards étaient pointés vers les deux médecins. Cameron soupira avant de tourner les talons, se dirigeant vers la sortie.

# Et elle bat en retraite après m’avoir craché son venin à la figure ? Il y a vraiment quelque chose qui cloche… Oh, qu’elle aille au diable ! # pensa nerveusement House en donnant un coup de canne au hasard derrière lui.

Il sentit qu’il avait heurté quelque chose, peut-être quelqu’un, allez donc savoir, mais il ne s’en formalisa pas plus que ça, jusqu’à ce qu’une voix qu’il connaissait trop bien s’élève derrière lui.

« Faites attention House, vous pourriez blesser quelqu’un. »

« Cuddy, vous n’avez pas d’autres chats à fouetter ? Ah, si seulement vous aviez au moins pu vous fouler une cheville, ça m’aurait fait très plaisir. »

La directrice éclata de rire rien qu’en voyant la tête que faisait le médecin.

« Je vais finir par croire que vos analgésiques vous rendent horripilant ! »

« Alors comment expliquez-vous l’attitude de Cameron ? » répliqua vivement le diagnosticien.

Sa réaction la troubla, la ramenant brusquement à la réalité.

« Ah oui, c’est vrai, Cameron… Que s’est-il passé pour qu’elle parte ainsi ? » demanda Cuddy, qui n’était pas dupe vis-à-vis de l’immunologiste.

« Je serais d’avis de vérifier le stock de médicaments, avant de tirer quelque conclusion que ce soit. » fit House, d’un ton grave.

« N’exagérons rien. » souffla Cuddy.

« Mais vous l’avez vue filer ou pas ? »

« Elle s’est… enfuie ? » l’interrogea-t-elle, étonnée.

« Non, évidemment, elle était si calme et si tranquille que tout ce qu’elle a dit m’a flatté ; d’ailleurs, je ne m’en remets pas, vous voyez ? » s’écria le médecin, en levant les yeux au ciel comme s’il pouvait y trouver une réponse.

« Hum, je vois… »

Elle resta plusieurs dizaines de secondes à réfléchir, ignorant que faire, face à cette situation pour le moins inhabituelle. Il était évident qu’il fallait retrouver Cameron au plus vite, ne sachant de quoi elle serait capable, le tout étant de déterminer où, et avec quels moyens. Cuddy n’avait pas demandé de précisions à House, mais elle se doutait – et à juste titre – de ce qu’il s’était passé.

« Arrêtez de penser, votre cerveau va saturer avant que vous ayez trouvé une solution. » s’exclama House.

Elle dévisagea l’homme, mi-interloquée, mi-indignée.

« Dites à Wilson que je lui fais cadeau de toutes mes consultations du jour, je vais voir si je trouve Cameron. »

Il était fier de lui. Il allait s’éviter une matinée des plus ennuyeuses, et il n’aurait même pas à subir les remontrances de Cuddy.

« House ! » l’apostropha la directrice alors qu’il commençait à s’éloigner.

Il ne réagit pas à son interpellation. Elle se dit que, finalement, c’était sûrement une bonne chose qu’il ait prit les devants, même si la véritable raison de sa réaction devait être empreinte de mesquinerie. Elle retourna à ses occupations, tandis qu’House sortait du bâtiment. Une fois dehors, il commença à faire quelques pas, jetant quelques regards autour de lui… Elle ne pouvait pas être partie bien loin. Après qu’il eût fait une vingtaine de mètres, il entendit une voix derrière lui.

« Besoin d’aide, House ? » souffla l’inconnue…
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MessageSujet: Re: Ultima - Partie 1   Ultima - Partie 1 Icon_minitimeLun 1 Sep - 0:33

[Chapitre Deux : Against / Shadows]


« Besoin d’aide, House ? »

Il se retourna vivement, faisant face à l’inconnue.

« Plus maintenant, sauf peut-être pour s’absenter pour la matinée. » ironisa l’homme.

Cameron se trouvait devant lui. Son apparence, malgré qu’elle portât toujours le même long manteau noir, était assez effrayante. Son visage, très pâle, contrastait avec ce que le médecin remarqua immédiatement : ses mains étaient littéralement couvertes de sang et de longues coupures, surtout au niveau de ses ongles, qui, pour la plupart étaient cassés ou fendus. Dégoûté, il déglutit, tandis que le silence, pesant, s’installait. Elle sentit son regard inquisiteur sur ses mains, puis sur son visage ; il la fixait avec insistance, si bien qu’au moment où elle croisa son regard, elle détourna ses yeux, et murmura, tant bien que mal :

« Je… ce n’est rien… »

« Ça ne vous mènera à rien de mentir ainsi. »

Elle voulut lui répondre mais aucun son ne sortit de sa bouche. Elle dissimula hâtivement ses mains derrière son dos pour ne plus qu‘il les voit, comme une enfant qui aurait fait une bêtise et qui voudrait la cacher à ses parents. Il s’approcha d’elle et attrapa, de force, ses mains tuméfiées.

« Et ça ? » lui demanda-t-il froidement.

Cameron regarda House. House se sentit mal pour Cameron. Luttant pour ne pas craquer, elle avait les larmes aux yeux, qui mêlaient effroi et honte. Le diagnosticien, quand à lui, ignorait ce qu’il avait pu se passer en un quart d’heure, mais il la trouvait étrange, très – même trop – changeante.

« D… désolée ! Mais, ne vous occupez pas de ça. » fit-elle, non convaincue de l’impact qu’avait pu avoir ces quelques mots.

Il soupira, non surpris par la réaction de la jeune femme. On était bien loin de l’agressivité dont elle avait fait preuve un peu plus tôt. Elle semblait même… affaiblie, peu sûre d’elle. House ne prit même pas la peine d’insister ; il tourna les talons, commençant à marcher vers le bâtiment.

« Attendez ! » l’interpella-t-elle sans toutefois le rattraper.

Il s’arrêta et sans se retourner, s’écria :

« Vous avez changé d’avis ? »

Elle fit quelques pas dans sa direction. Le froid, intense, glaçait sa peau, et ses doigts, déjà très douloureux, picotaient, engourdis. Son souffle chaud se transformait en une légère vapeur blanche dès qu’elle expirait ; elle tremblait, gelée.

« Pas vraiment, enfin… Je voulais m’excuser, pour tout à l’heure. Je ne sais pas ce qui m’a pris. »

Il jeta un coup d’œil vers elle. Elle avait les bras en croix, contre sa poitrine, comme si une telle posture pouvait la réchauffer. Elle semblait ne pas pouvoir bouger ses doigts, et c’était bien ce qui perturbait House depuis tout à l’heure.

« Si vous y tenez vraiment, vous n’aurez qu’à aller voir Wilson, pour récupérer mes consultations de la matinée, dès qu’on vous aura, au moins, fait une radio. Vos os sont cassés, n’est-ce pas ? »

« Certains le sont, mais il n’est pas nécessaire de faire quelque examen que ce soit, je sais encore distinguer lesquels le sont, lesquels ne le sont pas. » répliqua Cameron.

« Et si vous faites la moindre erreur ? Eh bien, vos mains ne seront plus qu’un vague souvenir. » exagéra House.

Il souhaitait éveiller la raison de l’immunologiste, notion qu’elle semblait avoir perdue. Il obtint l’effet escompté au prix d’une mimique provocatrice. Voyant Cameron, bien que déjà anormalement pâle, blêmir encore plus, il ne put s’empêcher d’esquisser un sourire.

« D’accord. » souffla la jeune femme, accompagnant ses paroles d’un signe de tête.

Ils se dirigèrent vers l’hôpital et entrèrent. La chaleur diffusée par le chauffage amplifia encore la souffrance qu’elle peinait déjà à supporter. A peine entrés dans le hall, ils furent interpellés par Cuddy qui leur fit signe d’approcher.

# Elle n’était pas si loin, finalement. Plus de peur que de mal… #

« Cameron, vous vous rendez compte des inquiétudes que vous nous imposez ? C’est déjà la deuxième fois que vous êtes en retard cette semaine. »

« Et on est que mercredi ! » ironisa le diagnosticien.

« House ! » s’écria Cuddy, d’un ton empreint de reproche.

La directrice observa Cameron, espérant obtenir une réponse.

# Comme elle est blanche ! # s’exclama-t-elle mentalement.

Alors qu’elle s’attardait sur les traits de son visage, son regard fut inévitablement attiré par ses mains, un peu cachées par son manteau, mais cependant assez visibles pour qu’on puisse constater l’ampleur des dégâts.

« Qu’est-il arrivé à vos mains ? » la questionna Cuddy, en voyant qu’elle restait silencieuse.

Voyant que son interrogation n’améliorait en rien la situation, la directrice renonça à toute forme d’explication de la part de la jeune femme. La situation étant assez délicate, elle se tourna vers House qui haussa les épaules, n’en sachant évidemment pas plus.

« Bon, quoi qu’il en soit, je pense qu’il serait souhaitable que vous preniez quelques jours de congés, Cameron. Sans vouloir vous offenser, votre état nécessite des soins, et, au moins pour aujourd’hui, j’aimerais que vous rentriez chez… »

« Non… je préfèrerais rester ici. » riposta l’immunologiste, provoquant l’étonnement des deux autres médecins.

# Elle a du se faire agresser ! # se dit avec effroi Cuddy.

# Décidément, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. # pensa House, quelque peu désorienté par ses incertitudes.

L’état de Cameron leur avait déjà fait un choc, cette annonce ne faisait que renforcer leurs craintes. Si elle refusait de rentrer chez elle, cela risquait de poser quelques problèmes, et si House comptait sur la directrice pour les résoudre, elle s’en remettait plutôt au hasard, à un coup du sort qui rétablirait l’ordre normal des choses. Revenant à la réalité, Cuddy acquiesça.

« J’espère que vous aurez la présence d’esprit de faire les examens nécessaires. » déclara la directrice, à l’adresse de l’immunologiste.

« House m’a proposé une radiographie. » lui répondit la jeune femme.

« Si je n’avais pas insisté, vous n’auriez rien fait ! » s’écria le diagnosticien.

« Oh, ça va, hein ! » répliqua Cameron, fulminante.

« Eh, calmez-vous, et allez me faire cette radio, ok ? House, Wilson s’occupe de vos consultations, vous avez la matinée pour résoudre ce problème. » expliqua Cuddy, avant de partir, laissant les deux médecins seuls.

Ils se dirigèrent, sans un mot, vers l’ascenseur. Cameron, soucieuse, souhaitait que cette affaire prenne fin au plus vite. Elle savait déjà qu’elle refuserait les jours de congés proposés par la directrice. S’il y avait une chose qu’elle détestait par-dessus tout, c’était qu’on s’inquiète de la sorte pour elle, et si House s’y mettait, ça n’arrangerait rien. La jeune femme avait entièrement conscience de la gravité de ses blessures, mais ça n’était pas une raison suffisamment valable, pour elle. La porte métallique de l’ascenseur se refermait tandis que cette pensée lui traversait l’esprit. Une interrogation lui vint soudainement à l’esprit : Si elle n’avait d’autre choix que de se confronter à la réalité, qu’adviendrait-il d’elle, maintenant que tout ça lui était arrivé. « Tout ça » était sûrement moins important qu’il n’y paraissait, mais assez pour bouleverser son entourage, vu la réaction de Cuddy rien qu’en la voyant. Si l’on apprenait à quoi tous ses problèmes étaient dus, on ne la lâcherait plus d’une semelle, chose qui l’insupportait particulièrement... Alors que faire face à tout cela, quand on est déjà impuissante face aux évènements ? Attendre, peut-être est-ce cela la solution…
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MessageSujet: Re: Ultima - Partie 1   Ultima - Partie 1 Icon_minitimeLun 1 Sep - 0:34

[Chapitre Trois : Opening / Act]


House fit entrer sa jeune collègue dans une salle. Elle enleva son manteau, le laissant choir sur la chaise qui se trouvait à côté de la porte. Le pull qu’elle portait était taché jusqu’aux coudes ; elle hésitait à l’enlever. Il l’avait laissée seule, prétextant avoir oublié quelque chose dans son bureau.

Un bref claquement marqua la fermeture de la porte. Il faisait sombre, le faible éclairage parvenant dans la pièce rendant l’atmosphère effrayante à souhait. Cameron regarda autour d’elle. La blancheur de l’appareil de radiographie permettait de le distinguer dans la pénombre. Le moniteur était resté allumé. Elle s’approcha pour profiter de sa lumière. Elle s’assit sur la chaise et regarda les manches de son pull, rougies par le plasma. Elle les releva, afin d’observer l’état de ses plaies. Les coupures de ses mains, profondes, se prolongeaient sur ses avant-bras. Elle frémit en les voyant, sanguinolentes, se sentant mal, rien que de penser à la raison qui l’avait conduite à se retrouver dans un pareil état.

Son bras droit était bien moins abîmé que l’autre, mais tout de même recouvert de la même substance grenat. Elle avait perçu plusieurs fractures du côté gauche, mais comme House l’avait affirmé, elle ne pouvait en être parfaitement sûre. Et lui, d’ailleurs, que faisait-il ? Cela faisait plus d’une dizaine de minutes qu’il était partit, maintenant. Etre seule dans cette salle ne la rassurait pas ; ne pouvait-il pas se dépêcher de revenir ? De quoi pouvait-il avoir besoin pour que cela nécessite autant de temps ? Etait-il allé voir Wilson ? C’était une hypothèse à ne pas écarter du flot d’interrogations qui l’envahissait.

Elle se leva et retira son pull, ne supportant plus le contact de son sang contre sa peau. Il y avait un évier dans la pièce ; elle passa ses bras sous l’eau, enlevant sommairement la matière rougeâtre qui teintait sa peau. Après s’être débarrassée de cette fastidieuse besogne, elle se laissa tomber sur le sol, appuyant sa tête et ses épaules contre le meuble. Elle soupira et ferma les yeux, épuisée, tentant de faire le vide dans sa tête. Le son des gouttes d’eau tombant dans la vasque de céramique lui donnait une sensation de plénitude, l’aidant à oublier ses craintes.

Elle essayait de mettre de l’ordre dans ses pensées, de repositionner chaque évènement à sa place pour donner de la cohérence au récit qu’elle aurait tôt ou tard à faire. Sa respiration s’était accélérée, elle tremblait de peur. Les larmes ne tardèrent pas à couler sur son visage. Elle aurait dû penser aux prochains jours, plutôt que de se concentrer sur les évènements de la veille. Elle devait sans cesse refouler cette crainte inexprimable, ne valait-il pas mieux tenter d’en parler ? Non, cela serait encore pire, se dit-elle. Faire le récit de cette agression ne l’enchantait déjà pas, mais elle n’avait pas le choix. On allait sûrement s’inquiéter pour elle pendant quelques temps, mais n’était ce pas mieux que de ne rien dire ? Cela éviterait toujours qu’on vienne la harceler pour savoir ce qui lui arrivait. Elle avait vraiment une sainte horreur que l’on se fasse du souci pour elle.

Elle se leva et alla prendre un mouchoir dans une poche de son manteau. Elle essuya ses larmes, machinalement, et, sous l’effet d’une pulsion nerveuse soudaine, le jeta latéralement. Le papier blanc, froissé, retomba lentement sur le sol, comme une plume, tandis qu’elle prenait sa tête dans ses mains.

# Mais qu’est-ce qu’il fiche ? Il va finir par me rendre folle ! #

Elle ouvrit la porte et sortit dans le couloir. Il n’y avait aucun bruit, l’endroit semblait vide.

# Vingt-cinq minutes ? Comme le temps passe vite… Je vais aller voir Cuddy. #

Elle commença à marcher d’un pas rapide, ne voyant pas qu’on l’observait.

« Où allez-vous comme ça, Cameron ? »

Sans se retourner, elle leva les yeux au ciel. Il s’amusait donc bel et bien à lui rendre la vie plus difficile qu’elle ne l’était déjà. Combien de fois avait-il déjà fait ça ? Elle ne les comptait plus, même si ces derniers mois, cela avait été bien moins fréquent. Tiens, maintenant qu’elle y pensait, c’est vrai qu’il était franchement plus supportable depuis qu’elle avait réintégré l’équipe. Elle se souvenait d’avoir évoqué le sujet avec Cuddy, mais sans toutefois que leur réflexion aboutisse. Y était-elle pour quelque chose ? Très bonne question…

« Vous allez vous dessécher à rester plantée là comme cela, et ça serait vraiment dommage. »

Elle sursauta aux paroles d’House. Elle ne pouvait croire que c’était lui qui avait prononcé ces mots.

# Ça ne lui ressemble pas… #

Elle fit volte-face et s’approcha du médecin, le regardant dans les yeux.

« Euh, vous disiez ? »

« Vous avez parfaitement entendu, seulement vous être trop troublée pour admettre que j’ai pu dire une pareille chose. »

# Je préfère ça ! # se dit-elle en voyant House afficher un léger sourire de satisfaction.

Pourtant, Cameron ne comprenait pas et ne s’expliquait pas vraiment comment House s’était si soudainement attendri à son égard. Lui qui tenait plutôt à conserver ses distances vis-à-vis de la jeune femme, rester hermétique à tout ce qu’elle pouvait entreprendre, même ce qui, pour elle n’avait aucune signification… Mais là, il fallait bien admettre que son attitude trahissait ses sentiments. Elle n’était pas pour autant bouleversée, mais son état s’en rapprochait. Elle se rêvait à croire qu’elle avait déstabilisé l’homme et qu’elle venait, malgré elle, de créer une nouvelle faille, infime, mais bel et bien existante, dans la défense qu’il s’était construit au cours de ces derniers mois.

« Cessez de vous interroger, ça ne nous mènera à rien. » dit-il d’un ton neutre, la fixant, cherchant à capter son intention.

Elle fronça les sourcils, elle ne comprenait pas.

# Où veut-il en venir ? #

« J’étais là. » lui glissa l’homme, alors que ses yeux s’assombrissaient.

« Mais, de quoi… »

« Hier soir, j’étais là, moi aussi. » la coupa-t-il, sans lui laisser le temps de réagir.

Elle esquissa un mouvement de recul, mais il la retint. Elle avait l’impression que ses os allaient se briser, elle avait peur, mais…

# C’est tout simplement impossible ! #

Il y avait quelque chose d’évident, qu’elle avait omis depuis le début. Elle regarda ses bras : il n’y avait pas la moindre trace de ses coupures. Cependant, ce n’était pas la seule constatation qu’elle fit : la douleur avait disparu, et hormis la pression qu’exerçait House sur son bras gauche, elle ne ressentait aucune sensation que ce soit. Comprenant ce qui lui arrivait, elle ferma les yeux, faisant le vide dans sa tête.

# Un cauchemar… ça n’était qu’un horrible cauchemar… # pensa-t-elle, avec conviction.

Alors pourquoi son bras la faisait-elle toujours souffrir ?

« Cameron ? »

Ce furent les premières paroles qu’elle entendit quand elle reprit conscience, quelques instants après. Elle ouvrit péniblement les yeux, comme si elle avait dormi pendant des heures… Ça n’avait pourtant duré, tout au plus, que quelques minutes…

« House, c’est vous ? »

« Non, voyons, c’est le Pape ! »

Elle était étendue par terre, la tête posée sur les genoux du médecin, dans la même salle de radiologie qu’elle avait vue en rêve, à la seule différence qu’il y avait bien plus de lumière dans la pièce, et qu’House n’avait plus cette effroyable expression qui la faisait encore frissonner. En réalité, il lui souriait même, rassuré, sans toutefois l’admettre, qu’elle ait repris connaissance. Il redevint tout à coup sérieux.

« Folie, hallucinations, perte de connaissance, tremblements et agressivité soudaine ; vous me cachez quelque chose. J’appelle le service de psychiatrie, ils devraient déjà pouvoir s’amuser un peu ! » fit-il en lâchant son bras qui retomba lourdement au sol.

« Je ne suis pas malade ! » s’exclama-t-elle en se redressant, foudroyant le médecin du regard.

« Ah oui, j’oubliais, vous avez trois doigts cassés, et… »

House ne put terminer sa phrase car une détonation fit trembler le bâtiment. La douleur, à peine supportable, irradiait à nouveau les bras de Cameron, le bruit ayant fini de l’éveiller. Elle se leva, suivie de près par House. Ils sortirent dans le couloir, étrangement silencieux, vide...

« On dirait que ça venait du toit… » souffla la jeune femme.

« Allez voir ce qu’il se passe, j’arrive. » fit le diagnosticien, le plus sérieusement du monde.

Cameron acquiesça et se précipita vers les escaliers, tandis qu’House prenait la direction des ascenseurs. Ils avaient tous deux un curieux pressentiment, bientôt effacé par une vague de panique déferlant dans tout l’hôpital. Que s’était-il passé ? Qu’est-ce qui avait pu causer une pareille explosion ? Ils ne tarderaient malheureusement pas à le découvrir…
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MessageSujet: Re: Ultima - Partie 1   Ultima - Partie 1 Icon_minitimeLun 1 Sep - 0:35

[Chapitre Quatre : Unholy / Crimes]


Assis sur un toit de la ville, un homme entièrement vêtu de noir attendait ; autour de lui, déposées sur les tuiles, des gouttes d’eau, des milliers de gouttelettes d’eau brillant à la lueur du soleil hivernal, alors que le temps était sec depuis plus d’une semaine. On ne voyait pas son visage, masqué par la capuche de son manteau, trempé. Une jeune femme arriva de nulle part, portant une tenue quasi-identique à celle de l’homme. Elle s’avança vers lui, ses talons claquant contre les tuiles, défiant les lois de la gravité.

« Tu as encore volé dans les nuages, à ce que je vois… » l’interpella-t-elle.

« Oui, mais il y plus important. » lui glissa l’homme.

« Du nouveau ? »

« Exact, il semblerait qu’ils envisagent d’utiliser à nouveau leur arme. »

« D’accord. Je suppose donc que je vais devoir me battre, moi aussi… » déclara-t-elle d’un ton neutre.

Elle ferma les yeux, pour se concentrer. Un bien étrange bras de métal sortit d’elle, déchirant ses vêtements et dévoilant une partie de son dos puis de son bras droit, en s’y fixant. Son corps était parfaitement intact.

« Neutralise-la, c’est tout ce qu’il a demandé. On a envoyé des avions leurres, commandés depuis la base nord, pour faire diversion. »

« Ok. » fit elle en hochant la tête, approuvant l’ordre qu’il lui avait transmis.

# Alors on n’a pas à la tuer. # pensa, un peu rassurée, la jeune femme.

Elle allait s’exécuter quand une idée lui vint. Elle lança à l’homme :

« Dis, Mamoru, tu n’aimerais pas la rencontrer, toi, l’Arme ? »

Il prit quelques secondes pour réfléchir et tenter d’oublier les instructions, penser un peu à lui, sans toutefois y parvenir.

« Si, évidemment. Surtout qu’à ce qu’il paraît, elle a été contrainte… Mais les ordres… »

« … sont les ordres, je sais. Tu ne veux pas désobéir, pour une fois, toi ? » répliqua-t-elle.

« Ashley… » souffla Mamoru.

« Pour UNE fois… » insista la jeune femme.

« Mais, si on nous surprend ? »

« Fais ce que tu veux ! Moi, je veux la voir, et tu ne m’en empêcheras pas »

L’arme se modifia en une paire d’ailes de métal. Elle jeta un coup d’œil dans la direction de l’homme et se précipita dans le vide.

« Bon, d’accord, je viens avec toi, mais si l’on se fait prendre, je ne suis pas responsable ! » s’exclama l’homme.

Des ailes d’acier, sensiblement identiques à celles de la jeune femme apparurent dans le dos de celui qui se nommait Mamoru. Il s’approcha du bord du toit et se laissa tomber à son tour.


________________________________



Ailleurs…
Une silhouette sombre, presque effrayante, tranchant avec le bleu intense du ciel hivernal... Une longue veste dissimule son frêle corps. Cette personne, on ne peut voir son visage. De la vapeur sort de sa bouche, elle semble greloter, ou peut-être a-t-elle seulement peur ?

« Qu’est-ce que tu attends ? »

Elle sursauta et se retourna, dévoilant ses yeux, ternes et brillants à la fois.

L’homme mystérieux, à l’allure inquiétante, fit quelques pas vers elle. A chaque pas, le clapotis de l’eau résonnait dans la tête de cette jeune femme. Elle se sentait de plus en plus mal et son esprit se brouillait peu à peu. Quand il avança sa main droite vers elle, elle sentit ses forces la quitter ; elle n’avait plus aucun contrôle sur son corps, ne pouvant plus bouger que ses yeux. Elle avait tenté de résister, mais ses efforts étaient restés vains…

Le doux son de l’eau autour d’elle, une anormale, et même désagréable sensation de vertige, c’était tout ce qu’elle arrivait encore à ressentir, comme si elle était soudainement devenue un être immatériel, entièrement étranger à quel corps que ce soit, et en particulier le sien.

# Qu’est-ce que… #

Elle regarda sur le côté et vit que l’imposante arme d’acier était là. Ses bras se mirent en mouvement et activèrent le canon de métal. Elle s’efforça de fermer les yeux mais n’y parvint pas, encore trop affaiblie par le pouvoir qu’exerçait l’homme sur elle. Elle vit deux avions tomber, et, alors que ceux-ci explosaient dans un éclair de lumière, elle sentit une douleur aiguë l‘irradier pendant un instant. Elle était sûre d’avoir repris le contrôle de son corps, ne serait-ce qu‘une seconde…

# Je n’ai pas beaucoup de temps… # pensa-t-elle en tournant la tête vers son bras le plus lourdement touché par l’équipement infernal.

Elle concentra son esprit sur l’arme, souhaitant de tout son cœur que celle-ci disparaisse. L’homme, lui, était déjà parti, et pourtant, elle sentait qu’elle était encore possédée… Sa vue se brouillait progressivement et la douleur augmentait de plus en plus, du sang coulant sur ses bras, mais elle ne pouvait faire aucun mouvement…

# Tant pis si je meurs, je tente le tout pour le tout… Je ne veux pas continuer à vivre ainsi. # se dit-elle alors que ses dernières forces la quittaient.

Elle ne vit pas deux ténébreuses silhouettes s’approcher d’elle. Elle avait déjà perdu connaissance et l‘arme n‘était plus là pour la faire souffrir…

« Regarde, Mamoru… Tu vois ce qu’ils ont fait d’elle ? Je t‘avais bien dit qu’elle ne s’était pas engagée de son plein gré… »

« Son corps est couvert de sang… Comment peut-on faire subir une chose pareille à un humain ? C’est parce qu’elle représente tant de pouvoir qu’ils se servent ainsi d’elle, alors pourquoi la traiter de la sorte si elle est si importante pour eux ? Enfin, elle a risqué sa vie pour ne pas qu’ils l’utilisent, l’Arme… Ramenons-là à la base la plus proche, on lui doit bien ça. » fit l’homme en se baissant près du corps inanimé de la jeune femme.

« Et comment comptes-tu faire cela ? » demanda Ashley.

Mamoru sortit de sa poche un téléphone portable.

« Je vais demander au chef de nous envoyer l’un des avions utilisés pour la mission. Il ne pourra pas refuser, car il ne saura pas qu’Elle est avec nous. »

« Bien. Je vais essayer de faire quelque chose pour ses bras en attendant. »

L’homme composa un numéro tandis qu’elle s’asseyait par terre. Elle sortit une petite bouteille d’eau et un paquet de mouchoirs de l’une des poches intérieures de son manteau.

« Où as-tu pris ça ? » l’interrogea Mamoru, désignant la bouteille de plastique.

« Je l’ai achetée, avant de te rejoindre, en chemin. Ça pose un problème ? »

« Non, simple préoccupation… Ça va aller ? »

« Oui, cela n’est pas aussi grave que ce que je pensais. Son bras gauche est dans un piteux état, mais cela aurait pu être bien pire. Elle a beaucoup de chance... »

Un silence pesant s’installa, tandis que l’homme observait les alentours. La ville était calme, on percevait une telle tension dans l’air que ça en était effrayant. Cette attaque en plein jour n’était pas passée inaperçue, c’était sûr. La bataille aérienne qui avait fait rage moins d’une heure auparavant devait avoir fait de nombreux dégâts, peut-être des victimes ?

Il n’y avait presque plus de sang sur les bras de la jeune femme quand l’avion arriva. Mamoru et Ashley la firent monter à bord grâce au brancard qu’ils y trouvèrent. Quand ils furent enfin installés dans l’avion, Ashley se plaça aux commandes et ils quittèrent la ville.
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MessageSujet: Re: Ultima - Partie 1   Ultima - Partie 1 Icon_minitimeLun 1 Sep - 0:36

[Chapitre Cinq : Before / Crisis]


Si nul ne savait en détails ce qui venait de se dérouler, les deux individus vêtus de noir n’étaient pas passés inaperçus. Chacun avait sa propre version des faits, mais surtout, personne ne faisait ce qu’il avait à faire, en particulier à l’hôpital de Princeton Plainsboro. Certains apprenaient de la bouche des autres ce que tous ceux qui étaient allés sur le toit avaient vu. Une chose était sûre : on était loin de passer l’attaque sous silence. A vrai dire, tout le monde, ou presque, en discutait. En parlerait-on à la télévision ? Trois infirmières débattaient à ce sujet, tandis que les quelques médecins qui tentaient de travailler s’affairaient, débordés, parce qu’il y avait un désordre incroyable, qu’il y avait eu des blessés, parce que tous avaient cru que le pays était entré en guerre, parce que tout le monde avait eu peur…

Au milieu du flot de personnes qui avait envahi le hall : House. Il avait assisté à ce que tout le monde nommait « l’attaque », mais dans son cas, ces évènements avaient pris une dimension toute particulière. Cela faisait près de vingt minutes que Cameron était introuvable. Suspicieux, il avait quelques questions à poser à la jeune femme. Après quelques minutes, il décida de retourner dans son bureau. Il croisa Wilson dans le couloir qui y menait. Il lui sembla qu’il lui avait parlé, mais de quoi ? Il était perdu dans ses pensées, il n’avait même pas pris la peine de l’écouter. En voyant que son ami ne réagissait pas, l’oncologue s’était éloigné, une expression d’inquiétude se lisant sur son visage.

Il s’installa sur son fauteuil et attrapa sa balle.

# Elle ment, mais qui l’y oblige ? #

La balle tomba au sol, roulant trop loin pour qu’il puisse la rattraper sans avoir à se relever.

# Et qui croirait une chose pareille ? #

Il les avait vus, avec leurs longues vestes noires et leurs grandes ailes de métal, passant d’un immeuble à l’autre avec une agilité presque effrayante. Il avait immédiatement fait le rapprochement avec Cameron, dont il pensait avoir reconnu la silhouette. Après tout, il devait y avoir très peu de personnes qui portaient ce genre de manteau, mais était-ce seulement elle ? Car il semblait y en avoir d’autres, de ces hommes machines. Il avait entendu quelque chose à ce propos, il y a déjà quelques temps, mais il était loin d’en savoir assez. À ce qu’on avait pu lui dire, c’était une légende qui datait d’une vingtaine d’années, racontant qu’une arme humaine veillait sur Princeton. Sur le moment, il n’y avait prêté aucune attention, mais maintenant qu’il les avait vus, la mémoire lui revenait ; fatalement. Est-ce que cela avait véritablement un rapport avec ce qu’il avait entraperçu ce matin ? Il n’y avait qu’en interrogeant la jeune femme qu’il le saurait.

Il attrapa le dossier qui se trouvait sur son bureau et en lut les premières pages, d’un regard feintant l’intérêt ; intérêt qu’il ne tentait pas même une seconde d’y porter. Non, House était définitivement plus préoccupé par cette mystérieuse affaire d’armes humaines que par ce nouveau cas. La vie d’un patient était certainement en jeu, il ne l’ignorait pas, mais il savait que son équipe – du moins ce qu’il en restait – pourrait parfaitement s’en occuper sans son aide ; ça n’avait pas l’air plus problématique que ça. S’il y avait quoi que ce soit – car on est jamais sûr de rien – il interviendrait, évidemment ; cependant, il préférait rester à l’écart de tout cela, prendre ses distances, car il n’ignorait pas que son actuel état d’esprit fausserait le diagnostic.

Pendant quelques secondes, il observa ce qui se déroulait dans la pièce adjacente. Apparemment, Kutner venait d’entrer. Il le vit glisser quelques mots à l’oreille de Taub, qui se leva et sortit. Le médecin attrapa une revue sur la table et s’affala sur une chaise. Il avait l’air inquiet.

# Treize. # songea-t-il simplement, sans état d’âme aucun.

Cela faisait trois jours que la jeune femme avait été hospitalisée. Son état était stable, mais elle devrait rester en observation jusqu’au mardi suivant, au cas où. On était le samedi, le seize janvier deux mille dix ; dans trois jours, elle pourrait reprendre le travail. Kutner et Taub passaient régulièrement la voir, à tour de rôle. Etaient-ils réellement soucieux d’elle ? Pas si sûr, selon House.

« S’ils croient que je vais m’occuper du nouveau cas et les laisser passer leur temps là-bas… »

Il se leva, tenant le dossier d’un côté, s’appuyant sur sa canne de l’autre. Il entra dans l’autre salle et s’approcha de la table. Kutner leva les yeux vers lui, interloqué.

« Faudrait arrêter de penser à imiter Jésus, parce que vous êtes bien partis pour nous faire une multiplication des morts, faute de pains ! » s’écria le diagnosticien en laissant tomber le dossier au milieu des livres qui traînaient devant lui.

Il tourna les talons et sortit, sans laisser le temps à Kutner de réagir. Au bout de plusieurs minutes, au hasard des couloirs et des étages, il se retrouva devant le bureau de Wilson. Il entra sans même frapper et tomba nez à nez avec Cameron. Ignorant la jeune femme, il lança un regard interrogatif à l’oncologue, souhaitant simplement savoir ce que son immunologiste faisait là.

« Ça fait presqu’une heure qu’elle te cherche, House ! » s’écria Wilson, d’avance désespéré par les agissements du néphrologue.

# Une heure ? #

Il ne comprenait plus… Cela signifiait que pendant tout ce temps elle était restée avec Wilson ? Non, il devait y avoir autre chose, tout cela était vraiment trop étrange, pour ne pas dire troublant… Après tout, au fond de lui, il préférait qu’elle ne soit pas impliquée dans cette affaire, même s’il ne l’admettrait sûrement jamais, mais il restait encore à connaître la véritable raison de son état. Il ne croyait délibérément pas à la thèse de l’agression, du moins il s’y refusait, et puis, il lui demanderait quand même si ce n’était pas elle qu’il avait vue, sait-on jamais, les phénomènes étranges ne sont pas si rares de nos jours, tous aussi déraisonnables, les uns que les autres, mais bel et bien existants.

« Si cela fait autant de temps que vous êtes là, pas étonnant que vous ne m’ayez pas trouvé. Quand à toi, je croyais que tu avais décidé d’arrêter d’être infidèle ! » fit le diagnosticien à Wilson, faisant référence au fait que l’oncologue s’était remarié il y a maintenant trois mois.

« Tu t’intéresses à elle, pas moi. » riposta ce dernier, le sourire aux lèvres, ravi d’avoir trouvé une occasion pour le déstabiliser.

C’est ce moment que choisit Cuddy pour faire irruption dans le bureau, alors que les joues de Cameron avaient pris une légère teinte rosée.

« James, tu… House ! Cameron ! Décidément, où que j’aille, je vous trouve sur mon chemin. Je croyais que vous aviez un nouveau patient ? » s’exclama la directrice, visiblement surprise par la présence des deux médecins.

« Et moi je croyais que vous aviez un mari fidèle… Apparemment, cela n’est déjà plus le cas. Si vous voulez en savoir plus, demandez à Cameron, c’est elle la victime. »

« House ! » répliqua vivement l’immunologiste, qui commençait à en avoir assez de toutes ces pseudo-insinuations faites par le néphrologue.

La tension était un peu retombée ; Cuddy soupira. Elle était venue voir Wilson, et comme par hasard, une fois de plus, House se trouvait là.

« Qu’ai-je fait au bon Dieu pour mériter cela ? » déclara la directrice en levant les yeux au ciel.

« Cherchez pas il ne vous écoute pas, et il risque encore moins de vous répondre, ne rêvez pas ! » ironisa House, affichant un sourire empreint de sarcasme.

« Si vous n’avez pas quitté cette pièce dans dix secondes... Hum, ça vaut aussi pour vous, Cameron, vous n’avez rien à faire là. » fit-elle en se tournant vers la jeune femme.

« Des menaces, toujours des menaces… Vous êtes tombée bien bas ! » s’écria House, avant de quitter la pièce, suivi par Cameron.

« Désolée pour le dérangement… » souffla l’immunologiste avant de refermer la porte.
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